CONDITIONS DE VIE


Conditions climatiques :

D’avril à octobre, les températures moyennes se situent entre 40 et 45° environ. Durant cette période l'hydratation du corps est essentielle (4 à 5 litres d'eau par jour, voir plus selon l’activité).
Les après-midi commencent par la sieste. Les activités sportives sont interdites entre 09h00 et 18h00. Tout entraînement sportif doit d'être très progressif. Les ennuis les plus courants sont généralement dûs à la transpiration parfois génératrice de bourbouille (irruption cutanée)et aux coups de soleil.
Les autres mois de l’année, le climat est comparable à celui d’un été méditerranéen avec une température ambiante de 25 à 30°C. L'humidité est basse avec néanmoins la possibilité de quelques précipitations.

cette période est la saison la plus clémente, particulièrement favorable pour recevoir des visites de France. C’est aussi celle de la recrudescence des moustiques, donc du paludisme et de la dengue par conséquent les mesures de prophylaxie doivent être appliquées.
Le soleil, même en hiver, peut être dangereux. Les coups de soleil sont insidieux, parfois graves voir très graves. Il est conseillé de se baigner en tee-shirt et de ne pas omettre chapeaux ou casquettes, lunettes de soleil de qualité et crèmes de protection. Les vêtements doivent être amples, en coton ou en lin (pour favoriser l’évaporation de la transpiration).


Conditions d'alimentation :

L’eau :

Il est fortement conseillé d'utiliser pour la fabrication de glaçons et pour la boisson de l'eau de source du commerce (en bouteilles de 1,5 l ou en bonbonne de 18 l). L'eau du robinet, surveillée régulièrement sur la Base de Défense, est bactériologiquement potable et utilisable pour la toilette et la cuisine. Son goût particulier fait préférer des eaux embouteillées d'importation française plus chères mais plus agréables ou des eaux locales vendues par différentes sociétés (yéménite ou des Emirats Arabes Unis, AL MADER, SHAMLAN, DJIB’ICE). Il existe même à Djibouti une société locale qui commercialise de l’eau potable (CRYSTAL).


La nourriture :

La nourriture, essentiellement importée de France ou des pays voisins, est relativement riche et variée. L'absorption de comprimés de sel, prônée il y a quelques années, est déconseillée ; l'apport de sel alimentaire est suffisant à l'organisme.
Les viandes surgelées doivent être achetées dans des établissements sérieux à fort débit et spécialisés. Comme en France, la re-congélation est là, plus que jamais, déconseillée. Prévoir une glacière de bonne qualité et des blocs réfrigérants pour un meilleur transfert des produits frais.
Les légumes et fruits doivent être lavés à l'eau claire additionnée de permanganate de potassium (couleur rosée) ou d’eau de javel (8 gouttes à 12% pour un litre d’eau, pendant 5 minutes).
Pour le lait, le fromage et les oeufs, quand ils sont d'origine française, il suffit de veiller à la date de péremption. Sur place sont aussi commercialisés des oeufs locaux et des yaourts en provenance du Yemen.
Les conserves, comme en France, sont à surveiller (boîtes déformées, bombées, à ne pas acheter).
Le pain, quant à lui, est très correct et bon marché (20 Fdj).
Pour les pâtisseries avec crème, mieux vaut les réaliser soi-même, leur fabrication, leur conservation et leur transport étant autant de causes possibles d'intoxication alimentaire. Cependant 2 ou 3 pâtisseries à Djibouti sont tout à fait correctes.
Les crèmes glacées sont à maintenir au conservateur ou au congélateur. Ne pas laisser fondre pour recongeler.Les conditions de transport et du respect de la chaîne du froid sont des critères importants à respecter.

 

L'environnement :

La mer, le soleil, la plage :

La mer : Eau toujours tempérée voir chaude, très salée et agressive sur les petites plaies qui se sur-infectent facilement. Les coraux, coupants, font des plaies parfois profondes qu'il faut impérativement laver (avec une brosse si possible pour éliminer les particules de corail) et désinfecter longuement dès le retour (eau savonneuse, puis eau oxygénée pour faire remonter toutes les particules incrustées, rinçage soigneux puis lavage par irrigation avec du vinaigre ou du citron pour dissoudre les cristaux calcaires et enfin dernier rinçage, pommade, pansement).
Laver au retour de la plage le conduit auditif externe avec de l'eau savonneuse et rinçage pour éliminer le sable et le sel qui par effet d'irritation entraînent des otites externes souvent très douloureuses, parfois longues à soigner.


Le soleil : coups de soleil garantis, même sur une peau bronzée. II faut se protéger le tronc, le visage et le crâne en particulier et l'ensemble du corps chez les petits.
Le Tee-shirt est fortement conseillé même et surtout pour se baigner. Il faut s'exposer progressivement et raisonnablement au soleil. En tout état de cause de graves brûlures au soleil  sont fréquentes si l'exposition dépasse 2 heures. Les blonds, les roux supportent très mal l'exposition solaire. Par ailleurs, à Djibouti, la mode n'est pas au bronzage (il ne tient pas).


Dans les jardins :

Chats, chiens errants porteurs de gale et toxoplasmose, peuvent mordre ou griffer et transmettre la rage. Ces plaies nécessitent l’application initiale de solution à base d’hypochlorite de sodium (dakin, amukine…).


Les serpents :

Des vipéridés, très dangereux, se cachent sous les feuilles mortes, dans les amoncellements de branchages, sous les cartons, dans l’herbe du jardin, etc... Assez vifs et agressifs, ces "ecchis carinatus" obligent à s'en protéger en portant des chaussures fermées en dehors des zones bien dégagées et habituellement fréquentées et à se déplacer la nuit muni d’une lampe de poche, dans une zone incertaine il faut toujours tapper le sol avant de se déplacer.


En mer :

Le risque potentiel d'attaque de requins, barracudas, etc... existe même s’il reste très rare. En République de Djibouti, un médecin en a été victime le 18.09.97 alors qu’il était en palmage dans la région de Tadjourah à la tombée de la nuit. Le danger est cependant plus orienté vers les poissons-pierres aux piqûres venimeuses très douloureuses, syncopales avec risque vital théorique, les piqûres d'oursins, les morsures de poissons coralliens qu'on attrape et qui mordent pour se défendre. Les petites raies à points bleus possèdent un dard venimeux ; les blessures sont très douloureuses. Les grandes raies Manta sont inoffensives.

"Si tu connais pas tu touches pas !"


Réseau routier et voie publique :

Chèvres, dromadaires, ânes divaguent régulièrement, de jour comme de nuit, sur les axes de circulation.
Pendant les sorties de week-end, à distance de Djibouti, le risque majeur est la panne du véhicule ou l'accident.
Le territoire est alors d'une hostilité surprenante à cause de la chaleur, de la sécheresse et de l'isolement des promeneurs. D'où la nécessité de toujours partir en groupe de 3 voire 4 ou 5 voitures avec 8 litres d'eau minimum par personne et par jour pour éviter tout accident grave. L'emport d'une trousse médicale de premiers secours est recommandé.
En cas d'accident grave, il faut joindre votre formation par
téléphone en indiquant le lieu de l'accident de façon très précise, le nombre de blessé, leur gravité. Si une évacuation sanitaire est nécessaire elle sera faite par voie aérienne.
En ville, les accidents sont très rapidement circonscrits et les blessés évacués vers l’hôpital (toujours demander à être évacué au CHA BOUFFARD pour les militaires). Il est conseillé de demander l'aide de la Gendarmerie de l'air, qui est là pour vous aider ou, si vous êtes en tort, pour régler les différends avec les autorités Djiboutiennes. En règle générale, l’évacuation par ambulance médicalisée incombe au Service médical de la BA 188.


La fréquentation des restaurants :

Il existe un risque de gastro-entéro-colite avec fièvre, vomissements, diarrhées et douleurs abdominales intenses. Le traitement et la guérison sont de règle, celle-ci étant parfois plus difficile à obtenir s'il s'agit d'une shigellose ou d’une amibiase imposant un diagnostic de laboratoire. La perfusion de courte durée est souvent nécessaire pour réhydrater. Ne pas la craindre. Ayez confiance, les médecins vivent au quotidien avec et savent la traiter. Cependant, en ville, si certains  restaurants offrent une cuisine de qualité et saine, sans risque majeur, il faut rester vigilant et se souvenir que l’hygiène des cuisines est souvent à l’image de celles de leurs sanitaires. N'hésitez pas, demander à visiter la cuisine et attendez le temps de vous informer sur les lieux à éviter car des cas de taenia et autres vers ont été constatés.


Divers :

Ce même climat accentue l'insuffisance veineuse et les personnes présentant des varices ou des "jambes lourdes" en France devront respecter les règles d'hygiène et suivre un traitement afin d'éviter une aggravation des troubles.
La vie en communauté fermée, sur un territoire étranger où les activités culturelles sont réduites n'est pas sans poser des difficultés d'adaptation. Les dépressions passagères ne sont pas rares. Pour y échapper, il faut absolument s'astreindre à plusieurs activités de loisirs et éviter de s’isoler ou de rester cloîtré à domicile. Il faut fréquenter un milieu militaire et civil ou s’investir dans le bénévolat. Il s'agit là d'un chapitre.

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